drogue

Cnews

Attentat de Mulhouse et interpellation d'AMRA

Le 27/02/2025

Mercredi 26 février 2025, j'intervenais en direct sur le plateau de l'émission Midinews présentée par Sonia Mabrouk sur CNEWS.

J'ai réagi à propos de l'attentat à Mulhouse dont l'individu était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et une interdiction de territoire français (ITF) pendant 10 ans.

Le fait d'appendre que cet individu, ressortissant d'Algérien, a été refoulé de son pays d'origine à 14 reprises, pose le problème des accords binationaux de 1968 qui doivent être revus avec l'Algérie, l'exécution des OQTF et la gestion de l'immigration irrégulière.

Je suis ensuite intervenu sur l'interpellation de Mohamed Amra et l'excellent travail de la PJ et la coopération européenne, les conditions de sa détention, la question de l'établissement pénitentiaire pour les 100 plus gros narcotrafiquants.

Enfin, j'ai donné mon avis en tant que téléspectateur sur la fermeture de la chaîne

Narcotrafic vote senat

Lutte contre le narcotrafic : un nouveau projet de loi redondant ?

Le 05/02/2025

Le Sénat vient d’adopter un projet de loi visant à renforcer la lutte contre le narcotrafic. Parmi ses principales mesures figurent la création d’un parquet national anticriminalité organisée, des dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent, la saisie des avoirs criminels, une simplification de la procédure pénale et de nouveaux outils pour les enquêteurs.

La lutte contre le narcotrafic est primordiale face aux règlements de compte récurrents et des victimes collatérales, à la démultiplication des réseaux de trafics et des points de deal vers les petites villes et la ruralité, ainsi qu’à la diversification de la vente notamment par son ubérisation « ubershit », il apparait que les mesures présentées dans le projet de loi rappellent fortement celles instaurées en 2002 avec la création des Groupes de Recherche Interministériels (GIR).

En comparant les deux dispositifs, il apparaît que cette nouvelle loi ne constitue pas une véritable avancée mais plutôt une reformulation de mécanismes déjà existants.

Un même objectif : combattre le crime organisé

Les GIR, mis en place en 2002, avaient pour vocation de lutter contre la délinquance financière et le crime organisé en favorisant la coopération entre divers services de l’État : police, gendarmerie, douanes, administration fiscale et services judiciaires. L’objectif était de s’attaquer aux ressources financières des organisations criminelles et de démanteler leurs circuits économiques.

Le projet de loi actuel s’inscrit dans une logique similaire, cherchant à renforcer la lutte contre le narcotrafic en s’attaquant aux flux financiers et à la logistique des trafiquants. Il réaffirme la nécessité d’une coordination entre plusieurs services, mais sans proposer d’approche fondamentalement nouvelle.

Prison

Une prison exclusivement pour les narcotrafiquants

Le 14/01/2025

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a récemment proposé un projet ambitieux mais controversé : la création d’une prison dédiée à l’isolement des cent narcotrafiquants les plus influents actuellement incarcérés en France. Si cette idée vise à affaiblir les réseaux criminels en isolant leurs figures de proue, elle soulève d’importantes questions sur ses implications pour l’administration pénitentiaire et la gestion des autres détenus, notamment ceux condamnés pour des actes de terrorisme.

Narcotrafic

La corruption peut être à tous les niveaux, y compris au niveau des magistrats

Le 15/11/2024

ENTRETIEN – Souhaitant afficher leur unité, les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau et de la Justice, Didier Migaud étaient à Marseille pour dévoiler leur plan de lutte contre le trafic de stupéfiants. Denis Jacob, ancien policier et fondateur du syndicat Alternative Police a répondu aux questions d’Epoch Times sur les mesures annoncées.

Epoch Times – Parmi les différentes mesures détaillées par les ministres, on trouve notamment la création d’un « nouveau parquet national » dédié à la criminalité organisée. Ce dernier serait inspiré du parquet national antiterroriste. Il « donnera plus de visibilité et d’efficacité aux équipes qui œuvrent contre la criminalité organisée au niveau national et que nous devons aider et renforcer », a expliqué Didier Migaud. Comment accueillez-vous la création de cette nouvelle institution ?

Denis Jacob – On ne peut être que favorable à tout ce qui peut améliorer, accélérer et faciliter le travail à la fois des policiers et des magistrats.

Malheureusement, si c’était aussi simple, le problème serait réglé depuis longtemps. Il faut donc des magistrats et des policiers dédiés au crime organisé. Mais encore une fois, il faut y mettre les moyens. Et ce n’est pas en démantelant la Police judiciaire (PJ), comme c’est le cas aujourd’hui que nous allons y arriver ! Je rappelle que la PJ travaille sur ce qu’on appelle le haut du spectre, c’est-à-dire tout ce qui est tête de réseau et autre, au niveau du narcotrafic.

Ce qui me gêne également avec ce nouveau parquet, c’est qu’on annonce sa création sans réellement détailler le contenu. Pour ma part, j’aimerais bien qu’il soit construit tout autour d’un service compétent pour travailler en amont, c’est-à-dire le travail policier, le travail d’enquête, pas seulement constitué de policiers.

Il aurait, par exemple, été pertinent de la part des ministres d’annoncer aussi la création d’une brigade rattachée à ce parquet, constituée de policiers, de gendarmes, mais aussi de douaniers, d’administrations – notamment l’administration fiscale.

C’est d’ailleurs peut-être ce qui est prévu in fine, mais on revient toujours au même débat : quel que soit le politique, l’annonce part d’un bon sentiment, mais dire qu’on va créer un parquet national de lutte contre le narcotrafic sans préciser comment il va être articulé et constitué me paraît peu opportun.

En réalité, des annonces sont faites pour traiter les conséquences du trafic de stupéfiants, mais pas la cause.

Par ailleurs, on ne mettra pas un terme au narcotrafic en s’en occupant seulement au niveau national. Nous devons nous attaquer au mal par la racine. Ce n’est pas un problème franco-français. Il faut dialoguer avec les pays exportateurs. Pour l’instant, nous ne traitons que la revente de la drogue, alors que la distribution, la production et la transformation des produits, sont majoritairement faites, selon le type de drogue, au Mexique, en Colombie et en Afghanistan.

Et c’est sans compter tous les réseaux constitués autour d’autres produits chimiques à l’instar du LSD, de l’ecstasy, des méthamphétamines ainsi que toutes les nouvelles drogues de synthèse qui arrivent aujourd’hui sur le marché.

Si nous nous n’allons pas au-delà du problème français, nous ne réglerons rien. Penchons-nous aussi sur une meilleure gestion de la surveillance et du contrôle des aéroports et des ports, notamment ceux du Havre et de Marseille. On sait que la majorité des produits stupéfiants transitent par ces lieux. Regardons également comment nous pouvons bloquer les routes clandestines de transport de la drogue. On sait qu’il existe des routes de ce type à travers les pays, depuis la production jusqu’à l’arrivée.

Mais où sont les accords bilatéraux qui ont été signés pour renforcer la lutte contre les produits stupéfiants ? Que fait la structure de l’ONU en charge de la lutte contre le trafic de drogue ? Je me le demande.

À mon sens, ces annonces franco-françaises vont seulement avoir des effets dans certains territoires, quelques points de deal, mais ne vont en rien stopper le narcotrafic. Et puis tant qu’on aura de la consommation, on aura du trafic de stupéfiants. C’est comme tout commerce, c’est le principe de l’offre et de la demande.

Narcotrafic

Narcotrafic : L’action nationale ne vaut rien sans la coopération internationale

Le 07/11/2024

Dans la nuit du 31 octobre, Nicolas, un jeune rugbyman résidant en Ardèche, était lâchement abattu d’une balle dans la tête à la sortie d’une discothèque, le « 7even » située dans la commune de Saint Peray. Dans la même nuit, un autre jeune de 15 ans était tué à Poitiers. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’un serait une victime collatérale d’une expédition punitive contre le propriétaire de l’établissement sur fond de racket et de narcotrafic et l’autre, visé dans le cadre d’un règlement de compte entre bandes rivales sur fond de trafic de stupéfiants.

Depuis plusieurs mois, des villes de France sont le théâtre de règlements de compte, dans la guerre de territoires pour le trafic de stupéfiants, qui montent en puissance comme à Rennes.

Les pouvoirs publics et toute la classe politique se scandalisent de cette situation et le gouvernement, par la voix de son ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, annonce un renforcement de l’action policière et judiciaire. Des sanctions pénales, par de nouvelles dispositions législatives, devraient être prises conjointement avec son homologue de la Justice, Didier Migaud.

Face aux évènements dramatiques de ces derniers jours, le premier ministre, Michel Barnier, recevra les deux ministres ce jeudi 7 novembre.

Si le volontarisme gouvernemental est à saluer ce n’est malheureusement pas la première fois que le politique s’engage à agir fermement contre la drogue.

Même si le Sénat étudie depuis plusieurs mois un nouveau projet de loi pour mieux combattre le trafic de stupéfiant, encore faut-il bien en comprendre le fonctionnement et cesser de laisser croire que les forces de l’ordre arriveront à mettre un terme à l’effusion de sang qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans notre pays.

Agir au niveau national est nécessaire mais sans une coopération internationale de lutte contre le narcotrafic les policiers continueront d’écoper la mer à la petite cuillère.