L’engagement sur une chaîne publique comme France 5 requiert le respect d’un certain nombre de valeurs fondamentales : neutralité, impartialité et cohésion sociale. C’est dans ce contexte que le recrutement de l’humoriste Merwane Benlazar a suscité des interrogations et une polémique. En effet, plusieurs prises de position attribuées à Benlazar sur les réseaux sociaux semblent en contradiction avec les missions d’un service public.
Des prises de position controversées
Certains articles de presse, mais aussi des internautes, ont relevé des messages dans lesquels Merwane Benlazar aurait exprimé son soutien à des positions associées au Hamas. Par exemple, sur un compte Twitter, un message attribué à l’humoriste aurait affirmé « Le Hamas est la seule force capable de lutter contre l’oppression occidentale. » Ce type de déclaration, si elle est avérée, peut être interprété comme une prise de position en faveur d’une organisation que plusieurs instances internationales qualifient de terroriste.
Pour un média public financé par l’ensemble des contribuables, s’associer – même indirectement – à des propos qui légitiment ou justifient des positions extrémistes pose problème. Le service public se doit d’être un espace de dialogue et de modération, exempt de tout soutien apparent à des groupes ou idéologies polarisants.
Par ailleurs, d’autres messages, attribués à Merwane Benlazar, semblent critiquer de manière virulente les forces de l’ordre. Dans l’un de ces messages, il aurait déclaré « La police n’est rien d’autre qu’un instrument de répression de l’État, un outil au service de l’oppression. »
De telles affirmations, si elles reflètent bien la pensée de l’humoriste, vont à l’encontre des valeurs du service public. Les médias diffusés par l’État, en particulier une chaîne comme France 5, se doivent de respecter la pluralité des opinions tout en évitant de nourrir une rhétorique qui pourrait fragiliser la confiance du public dans les institutions démocratiques et sécuritaires.